Puis, il y a les questions d'inspiration.
C’est cette part de la consultation qui me permet de définir les contours du maquillage que je créerai. Je pars du principe que les femmes sont habituées de se voir maquillées d’une certaine façon, et qu’il faut le prendre en considération pour qu’elles se «reconnaissent».
Nous nous retrouvons face à un problème : les clientes doivent expliquer à leur maquilleuse ce qu’elles attendent d’elles, sans avoir les références ou le vocabulaire qui leur permettent de le faire, car c’est précisément l’absence de ces connaissances qui leur a fait réserver les services d’une maquilleuse!
Au cours des années, j’ai développé plusieurs questions indirectes qui me permettent de dégager un terrain de jeu pour élaborer mes maquillages. Au début de ma carrière, j’avais le réflexe prudent de présenter et faire approuver à l’avance les différents points de mon plan maquillage… Puis, j’ai pris de la confiance, et j’ai compris que je n’avais pas besoin de remettre sur les épaules de ma cliente la responsabilité de chaque choix de couleur ou de texture. Me charger de la direction créative est ma responsabilité.
C’est de comprendre ma cliente sur un point de vue émotionnel en surface. Tout en respectant mon rôle (maquiller, non psychanalyser), tout en respectant l’intimité et la vie privée, je cherche à comprendre dans les grandes lignes comment ma cliente se perçoit, afin que l’image qu’elle projette corresponde à sa perception intime.
- Est-ce que ma cliente est de nature aventureuse ou conservatrice?
- Est-ce qu’elle se sent plus jeune que son âge, ou est-elle en phase avec celui-ci?
- Est-ce qu’elle lutte contre des complexes ou est-elle en processus d’acceptation de soi?
- etc.
Toutes ces circonstances sont valides. Mon travail est de mettre en beauté en adéquation avec ces situations de vie. C’est spécialement vrai en préparation à du portrait boudoir.